09 janvier 2006

Cliché de Koloma

Je n'étais jamais remontée là, en haut de notre rue.
Tout un quartier, ou plutôt un village y est perché sur du caillou, loin de la route, loin de tout. Ici, en plein Conakry.
Après avoir gravi ce roc, on se retrouve sur un grand dégagement de terre. D'un coté, une école et ses petits élèves en uniforme beige. De l'autre, des tapis posés pour la prière sous un grand manguier. Après un dédale de petites rues, voilà enfin le marché. Un cinéma : on a affiché la jaquette de 3 cassettes vidéo sur un panneau en bois, quelques chaises, et les heures de diffusion (Bruce Lee, Schwarzenegger…).

Un petit filet d’eau descend en escalier au milieu de cailloux et d’une montagne de détritus. Par paliers, de petits marigots verdâtres se forment, une nuée de moustiques posés dessus. Marche suivante : un bébé sur son pot, la maman fait la lessive à côté. En face, les poules picorent à côté d’une vendeuse d’ « amuse-gueules » (petits poissons séchés).

C’est le quartier des « ninjas » : des femmes entièrement couvertes de noir, gants, chaussettes et petit voile noir recouvrant entièrement le visage. J’ai un frisson chaque fois que je les vois : elles me rapellent les chevaliers de la mort de Tolkien.

EmilyConakry

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